Enfants témoins de violences conjugales : syndrome de stockhölm
Publié le 13 Août 2010
Pour les enfants :
Ils sont souvent les seuls témoins visuels de la violence conjugale. Ils peuvent aussi être insultés et/ou battus à cette occasion, ou blessés. Chaque enfant réagit différemment.
Les enfants témoins des scènes de violence ou eux-mêmes victimes de violence, subissent de nombreuses conséquences physiques, morales, émotionnelles et sociales. Ils sont souvent lobjet dune
menace directe ou implicite de la part du père denlever les enfants à la mère si elle parle ou le quitte.
Les enfants sont victimes de violences psychologiques.
Lenfant peut fuir ou assister à la scène, prendre parti, y compris pour lagresseur, ou rester en retrait. Il nest pas rare que lenfant prenne parti pour lagresseur.
En dehors de ces scènes, il peut vouloir être sécurisé par sa mère ou adopter un comportement dadulte en la consolant. Certains enfants dénient cette violence ou cherchent à la dénoncer et
lancent des appels au secours en ayant des comportements extrêmes.
Les répercussions sont nombreuses et importantes :
problèmes de santé physique et mentale: sentiment dinsécurité, de vulnérabilité, de culpabilité, émotivité perturbée, troubles du dveloppement, difficultés
scolaires (concentration difficile, absences répétées, difficultés relationnelles), isolement, tendance à reproduire les comportements violents ou de soumission
Les enfants se sentent souvent très responsables de la situation, sont très anxieux, ils ont peur de perdre un de leurs parents.
Il leur arrive de prendre parti, parfois pour l agresseur, au point de désaimer lautre parent, voir déprouver de la haine à son encontre. Phénomènes dintégration comparables au paradoxal syndrome
de Stockholm, dans lequel des victimes de prises dotages prennent parti pour leur agresseur, au point que la relation tourne à une certaine forme damour).
Les adolescents et souvent les enfants sils sont les aînés, assument parfois la lourde charge de vouloir protéger leur mère et leur fratrie.
Certains connaissent une profonde détresse psychologique qui les conduit parfois à consommer drogue ou alcool, à fuguer, à tenter de se suicider.
La violence dont lenfant est témoin a les mêmes effets sur lui que sil était lui-même violenté.