Définir la violence morale

Publié le 30 Mars 2010

La violence morale 
Définir la violence morale

Peu de gens savent ce qu’est la violence morale, ce que cela représente pour des enfants, pour des adultes qui subissent ce comportement destructeur tous les jours à toute heure, de la part de leurs parents, de leur conjoint, d’un membre de leur famille ou d’amis...

Nous avons intentionnellement privilégié le terme de violence morale, à celui plus usité de harcèlement moral, pour mettre l’accent sur une maltraitance, plus insidieuse, plus perverse et plus dangereuse que les coups parce qu’elle ne laisse aucune trace visible ! Elle est d’autant plus destructrice qu’elle est presque impossible à prouver.

La violence morale que l’on retrouve sous le terme de stalking [1] ou mobbing [2] dans certains pays d’Europe est sanctionnée dans de nombreux pays, par des lois très diverses qui ne couvrent parfois que superficiellement le problème.

Il ne tient qu’à nous que la France se prémunisse d’une loi qui sera un modèle pour les autres pays, en évitant les pièges contenus dans certains textes, en tenant compte du plus grand nombre de cas possible, surtout en portant une attention toute particulière sur les problèmes concernant les enfants.

La violence morale est un phénomène mondial qui existe depuis toujours, mais dont notre société favorise l’extension et l’impunité, en prônant un modèle d’individualisme et de réussite à tout prix : ne pas hésiter à piétiner les autres et à utiliser toutes manipulations pour être le premier ! 

Portrait du bourreau
Un tyran domestique

Le bourreau ou quelle que soit la pathologie ou le nom qu’on lui donne : le pervers narcissique du Dr Marie-France Hirigoyen, le manipulateur d’Isabelle Nazare-aga, le misogyne de Susan Forward jusqu’au “vampire” du Dr Lopez se définit par son comportement ! Ce peut être un homme ou une femme ; la violence morale n’est pas l’apanage des seuls hommes, bon nombre de femmes sont des tyrans domestiques ;

les médias donnent trop souvent l’impression que les harceleurs sont tous des hommes et nous devons bannir ce jugement erroné, les hommes victimes ont tout simplement plus de mal à parler de leurs souffrances.

Question de comportement

Quels que soient son sexe, son âge, sa nationalité, le bourreau a toujours le même comportement, il vampirise sa victime, buvant son énergie vitale. On peut mettre des années avant de se rendre compte du processus de destruction mis en place. Au commencement il peut n’y avoir que des petites brimades, des phrases anodines mais méprisantes, pleines de sous entendus blessants, avilissants, voir violents, c’est la répétition constante de ces actes qui rend l’agression évidente. Souvent un incident vient déclencher la crise qui amène l’agresseur à dévoiler son piège ; en règle générale, c’est la prise de conscience de la victime, et ses sursauts de révolte, qui vont déclencher le processus de mise à mort : car il peut y avoir véritable mise à mort psychique, où l’agresseur n’hésitera pas à employer tous les moyens pour parvenir à ses fins : anéantir sa proie.

Question d’affect

L’agresseur est une personne totalement dépourvue d’empathie, qui n’éprouve aucun respect pour les autres, qu’il considère comme des objets utiles à ses besoins de pouvoir, d’autorité. Il a besoin d’écraser pour exister. Il ne possède pas de personnalité propre, elle est forgée sur des masques dont il se pare suivant les besoins, passant de séducteur paré de toutes les qualités, à celui de victime faible et innocente, ne gardant son véritable visage de démon que pour sa victime. Et encore peut il jouer avec elle au chat et à la souris, faisant patte de velours pour mieux la tenir, puis sortant ses griffes lorsqu’elle cherche à s’évader... Ce sont souvent des êtres doués d’une intelligence machiavélique, leur permettant d’élaborer des pièges très subtils.

Ils culpabilisent à outrance leur proie, ne supportent pas d’avoir tort, sont incapables de discussions ouvertes et constructives ; ils bafouent ouvertement leur victime, n’hésitant pas à la dénigrer, à l’insulter autant que possible sans témoins, sinon ils s’y prennent avec subtilité, par allusions, tout aussi destructrices, mais invisibles aux regards

Portrait de victime
Tempérament de victime ?

Contrairement aux idées reçues, la victime n’a pas un "tempérament de victime", ce n’est pas elle qui se victimise, elle n’est pas masochiste intrinsèquement, c’est son agresseur qui la désigne comme victime.

Elle est choisie plus pour sa vitalité, sa générosité, son don de soi, une propension à jouer les rédempteurs, qui veulent sauver l’autre de ses faiblesses, de son mal : "Mon amour le guérira ?".

Une proie idéale

La proie rêvée reste l’adulte possédant une soif d’amour et de reconnaissance, et une confiance illimitée en l’autre. Elles voient leur agresseur à leur égal, et au contraire de lui, ont un trop grand respect de l’autre.

Leur faculté à pardonner malgré tout, va permettre à l’agresseur de mettre en place sa manipulation. Il saura utiliser toutes les failles, blessures d’enfance et faiblesses de sa victime, pour mieux la déstabiliser et asseoir son emprise.

Le processus
Un processus en quatre phases
  1. la séduction ou l’emprise.
  2. l’empilement, qui correspond à la répétition de petits actes d’agression, apparemment anodins pris séparément mais visant la déstabilisation de la victime.
  3. les fausses promesses.
  4. la destruction qui s’accentue au fur et à mesure de la relation, pour atteindre un paroxysme dès réaction de la victime.

Ces quatre phases peuvent se télescoper dans le temps ; les étapes deux et trois vont souvent ensemble : les fausses promesses faisant croire au rachat, ou à un changement qui n’aura jamais lieu, mais permettent de rajuster l’emprise pour mieux poursuivre la destruction de leur victime.

C’est la fréquence et la répétition dans le temps des agressions qui rendent le processus pervers destructeur.

Leur démarche les apparente de très près aux dirigeants de sectes, ce sont des dictateurs en puissance, qui imposent leur tyrannie à un cercle restreint de personnes.

Les conséquences

Les victimes sont en état de stress permanent dû à la tension occasionnée par l’effort de soumission.

Les effets seront d’ordre psychique : fatigue intellectuelle, incapacité à réfléchir, à formuler, nervosité, irritabilité, troubles du sommeil, perte de confiance ; mais aussi d’ordre physique : maux de tête, maladies de peau, troubles digestifs, des petits problèmes qui peuvent aller jusqu’à des maladies beaucoup plus graves...

Lorsque du doute, les victimes passent à la prise de conscience, elles se sentent flouées, trompées, abusées, non respectées, elles perdent l’estime d’elles mêmes et leur dignité ; elles entrent dans la culpabilité, la honte, et la peur !

Elles se sentent mal dans leur peau, incomprises, donc isolées, coupables de tout sans savoir pourquoi, elles deviennent fragiles et vulnérables !

Elles ont souvent l’impression de sombrer dans la folie, peuvent sentir leur personnalité éclater ; la victime peut aussi retourner la violence suscitée par son bourreau contre elle même, le suicide comme fuite suprême !

(Manipulateurs Isabelle Nazare-Aga- http://www.youtube.com/watch?v=bjgzD5uwCXk )

Rédigé par Kilou

Publié dans #Les manipulateurs

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P
Je le vis mais je ne m en defait pas ! Je ne sais quoi faire !
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