Quelques vérités sur le pervers narcissique
Publié le 27 Août 2011
Lu sur le site safe-lgbt :
Le pervers narcissique, sous des dehors souriants et une apparence aimante, arrive à détruire une personne par des paroles d'humiliation, des ambiguïtés, des mots qui tuent, des
situations qui ont l’apparence de la normalité mais que l’on sent confusément illogiques sans vraiment savoir en quoi.
Quelques manœuvres du pervers narcissique :
Saper la réussite :
Une des manœuvres du pervers narcissique consiste à vous empêcher de faire ce que vous avez envie tout en faisant semblant qu’il partage vos projets.
Mine de rien, alors que la victime donne toute son énergie à monter ou faire marcher quelque chose : que ce soit une galerie de peinture, un projet artistique , un commerce de glace,
l’éducation d’un enfant, la construction de la maison etc, le pervers narcissiques avec des sourires mielleux, des réflexions blessantes , des regards pathétiques, des fatigues successives,
des apitoiements, des crises de jalousie , va saper peu à peu toute l’énergie que la victime va apporter autant à la bonne marche du projet .
Vous ne le comprendrez que lorsque vous en serez SORTI .
De si près, vous ne pouvez pas vous rendre compte que tout en faisant semblant de vous aider, son seul but c’est de maintenir la situation telle quelle, de vous tirer vers le bas, de vous
faire échouer.
Vous laisser porter le chapeau :
Il arrive souvent à renverser la situation et vous reproche exactement ce que lui ou elle vous fait , pour que vous en encouriez le blâme.
Exemple : Vous devez peindre le mur des voisins et prevoyez d'aller acheter du materiel.
Il insiste pour vous aider en amenant ses propres pinceaux.
Lors de la peinture, il se met a peindre avec vous, mais il se plaint , gémit , critique votre manière de peindre, bacle le travail, menace de partir avec ses pinceaux, fait tout pour
vous destabiliser.
Vous étes coincé , car vous étes obligé d'utiliser ses pinceaux pour finir le travail à l'heure , et donc d'endurer son comportement contre-productif.
Dans ce climat d'exaspération, le mur est finalement mal peint, et vous etes sur le point de réaliser qu'il a saboté exprès votre travail, lorsque soudainement, la personne fait une crise
de larmes, s'excuse, s'apitoie, vous raconte sois une expérience malheureuse de son passé, sois ses problèmes de santé, sois ses déboires amoureux ...
Comme ce n’est pas dans la logique communément admise, vous vous sentez troublé, confus, honteux.
Votre énervement retombe et vous vous retrouvez en train de le consoler ...
Vous vous excusez personnellement auprès des voisins pour le mur mal peint, préférant passer sous silence l'épisode des pinceaux ...
Le lendemain , sans que vous le sachiez, de manière anodine , il va rendre visite aux voisins avec une corbeille de fruit.
Quand les voisins abordent le theme du mur mal peint, il leur apprend avec un air malheureux qu'il a pourtant tout fait pour vous aider à peindre en vous apportant des propres pinceaux...
il laisse sous entendre que vous vous etes servis de lui et de sa générosité...
Le brouillard :
de-ci delà serait sa devise et il s’appuie sur le doute qu’il jette chez sa victime .
Le pervers narcissique aime beaucoup embrouiller
C’est surtout dans les relations de longue durée que le vampire psychoaffectif s’ingéniera à multiplier les doutes, afin de confondre celle-ci, de la frustrer et de l’irriter. On se sent
continuellement exaspéré sans savoir pourquoi.
La diversion :
Lorsque le pervers sent sa proie lui échapper, il va promettre de changer, donner des excuses foireuses qui marchent sur l’instant, il va faire entrer sa victime dans la pitié. C’est la
victime qui va se sentir sévère, pas cool, etc.
Le réseau contre vous, les ragots, les médisances :
Le pervers adore mettre les gens dos à dos.
Sans que vous réagissiez vraiment, il va vous pousser à considérer celui qu’il a choisi comme ennemi alors que manifestement celui-ci ne vous a rien fait.
Si vous avez décidé de vous en aller ou que vous l'avez démasqué :
il va créer un réseau autour de vous pour que vous deveniez la personne honni : tout ce qui pourra nuire à votre réputation est utilisé.
le pervers va choisir selon les personnes qu’il ou qu’elle contacte, de façon anodine toujours, exactement ce qu’il lui convient :
A l’un, il va raconter que vous avez fait partie d’une secte, à la femme éplorée, il va raconter que vous êtes un sacré dom juan, à l’enfant abandonné, que vous êtes parti(e) en laissant
tomber vos enfants, au malade, il ou elle va servir qu’elle l’est et que vous l’avez négligée, et au médecin, il ou elle va dire que vous êtes contre la médecine officielle …etc.
Votre réputation va en prendre un sacré coup.
Et le pervers est champion dans cette manœuvre parce que ça lui permet de déléguer les attaques. Ce sont les autres qui vont travailler pour lui ou pour elle.
Ressasser :
Le pervers n’a aucune « vie » personnelle si ce n’est celle de détruire les autres, de s’approprier les idées, les gestes, les habitudes des autres .
Son attitude est déstabilisante car il n'y a pas ouvertement de la méchanceté : Egoïsme et excuses s'alternent, méchanceté et embrassades se suivent si bien qu’on ne sait plus.
Un accès de fureur ici, un regard angélique ou surpris tout de suite après.
On vous fait un cadeau tout de suite après une crasse.
Si vous restez dans le dépit, vous devenez le ou la rancunière.
Si vous doutez, vous êtes parano.
De toutes façons vous ne comprenez pas !
vous n’avez pas d’humour, vous avez l’esprit mal tourné !
Voire vous êtes le fou.
Que se passe-t-il en vérité ?
C’est l’ambiguïté qui vous met mal à l’aise et c’est elle qui permet à l’agresseur de nier : les choses sont toujours faites à la limite de la Loi, à la limite de l’insulte, à la limite
de l’humour…
Quelque chose lui permettra de s’en sortir si vous vous plaignez : on trouvera un ton gentil pour dire une crasse.
Un mot d’amour dit sans amour, ou dans la même phrase deux affirmations contradictoire etc.
Et puis, l’agresseur se présente toujours comme souffrant plus que vous. Ça pleure, ça se plaint, ça se lamente…ça vous vole la vedette quand vous avez envie de parler de vous.
L'agresseur dit que lui-même souffre, et souvent, oui, ce sont des gens qui ont été démolis dans leur enfance ou détruits par la jalousie mal assumée par rapport à un frère ou une
sœur.
Même si cette personne souffre, elle fait preuve d'un manque de respect pour sa victime.
Celle- ci n'est pas appréhendée en tant que personne libre.
L'agresseur tente de lui imposer sa volonté par la force ou par les larmes, par la pitié, parfois par des cadeaux inappropriés ou des services impossible à rendre.