Harcèlement moral – Epuisement psychique et décompensation

Publié le 26 Juin 2010

Les victimes, affaiblies lors de la phase d'emprise, se sentent maintenant directement agressées. Les capacités de résistance d'un individu ne sont pas illimitées, elles s'érodent progressivement et conduisent à un épuisement psychique. Au-delà d'une certaine quantité de stress, le travail d'adaptation ne peut plus se faire, et il y a décompensation. Des troubles plus durables se mettent en place. C'est en général au stade de la décompensation que les psychiatres rencontrent ces victimes. D'une façon étonnante, à ce stade, lorsque nous voyons des salariés harcelés sur leur lieu de travail et que nous leur proposons un arrêt de travail, il est rare qu'ils l'acceptent de peur que la situation empire.

Ces états dépressifs sont liés à l'épuisement, à un trop-plein de stress. Les victimes se sentent vides, fatiguées, sans énergie. Plus rien ne les intéresse. Elles n'arrivent plus à penser ou à se concentrer, même sur des activités très banales. Peuvent survenir alors des idées de suicide. Le risque est le plus grand au moment où elles prennent conscience qu'elles ont été flouées et que rien ne leur permettra d'être reconnues dans leur bon droit. Chez d'autres victimes, la réponse est physiologique: ulcères de l'estomac, maladies cardio-vasculaires, maladies de peau... On en voit certaines maigrir, s'affaiblir, exprimant par leur corps une atteinte psychique dont elles ne prennent pas conscience et qui peut aller jusqu'à la destruction de leur identité.

Rédigé par Kilou

Publié dans #Symptomes, conséquences

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M
<br /> <br /> Autre sujet, comment le dire ? Deux criminels dont une qui vit<br /> peut-être encore…<br /> <br /> <br /> Malgré la prescription des faits, je souhaiterais témoigner d'un<br /> acte criminel qui a détruit une partie de ma vie pendant longtemps, ressurgissant encore à l'âge des moissons, il n’est pas sans  conséquence même<br /> aujourd’hui pour moi et les miens. Les faits se passent en mai 1966, à PARIS<br /> 18ème.<br /> <br /> <br /> Après m’avoir fait violée à 15 ans et demi, je fus promise à un<br /> autre à l’âge de 16 ans et demi, et contrainte au mariage avec ce dernier, la semaine de mes 18 ans, par une mère* maltraitante perverse, à l’encontre de mon père qui n’avait pas droit au<br /> chapitre. Il n’y avait aucune autre justification à cette union, sauf le désir d’une mère de se débarrasser d’un fardeau pourtant légitime qui l’encombrait depuis le jour de sa naissance, et<br /> qu’elle ne voulait pas voir.<br /> <br /> <br /> * « j’attendrai la semaine de tes 18 ans pour ne pas<br /> avoir mon consentement à donné », or je vois sur mon extrait de mariage sa signature…<br /> <br /> <br /> Déclarée enceinte par le médecin chez lequel mon époux m'avait<br /> emmenée, trois mois après notre mariage, la perspective de cette maternité me donnait des ailes pour la construction de ma vie de femme qui n’avait pour moi un sens, qu’avec le fait d’être mère.<br /> Mon époux ne pouvant s'en prendre qu'à lui compte tenu du contexte de notre union, allait me mener la vie dure. <br /> <br /> <br /> Depuis mon mariage, débarquée de ma province natale, sans joie avec<br /> toute mon ignorance, mais pleine de bonne volonté, je travaillais comme sténodactylo après m’être présentée dans une agence d’intérimaires de notre quartier, en présence de mon époux car j’étais<br /> extrêmement  timide.  <br /> <br /> <br /> Un matin, il m'intima l'ordre de rester dans notre petite chambre<br /> meublée, je encore ce jour-là, qu’il me voulait à ses côté pour être gentil. J'obtempérais, je venais d'avoir 18 ans et étais habituée à me plier à toute circonstance après un parcours cahoteux<br /> de maltraitances maternelles en tous genres.<br /> <br /> <br /> Quelqu'un frappa à la porte, une grande femme blonde élégante,<br /> entra, elle semblait connaître mon époux, ne s'adressa pas à moi même pas pour dire bonjour,  elle dit à mon époux, " bon, immobilisez-la pour pas<br /> qu'elle bouge !", j'étais terrifiée, j'ai cru qu'ils voulaient me tuer, me débattant et criant, j’ai déchainé leur impatience à faire leur basse œuvre, ils arrachèrent ainsi l'Enfant que je<br /> portais déjà depuis bientôt trois mois, et partir  bien joyeux ensemble ensuite.<br /> <br /> <br /> J'ai entendu quand ils sont repartis, ce que disait cette femme à<br /> mon époux, qu'elle faisait attention dans le métro à cause du matériel qu’elle transportait, elle avait  parlé aussi d'une maison de disque à Port<br /> Royal où elle retournait travailler, je crois.<br /> <br /> <br /> Prostrée, écrasée par le poids d’une telle trahison, je restais<br /> enfermée dans la petite chambre. Mon époux revenu pour me menacer si je parlais à qui que ce soit, m'interdisait de sortir, d'ouvrir la fenêtre pour parler à la concierge ou appeler quelqu'un. Je<br /> demandais si je pouvais voir un médecin, il n’en était pas question. Je devais me taire et attendre que cela passe.<br /> <br /> <br /> Je me mis à perdre dans le sang, et tout ce qui était du Cher Petit<br /> Etre que je chérissais déjà, j’étais désespérée, j'ai eu pendant longtemps, d’atroces douleurs, de la fièvre, des nausées, mes jambes ne me portaient plus, je n'avais rien à manger et d'ailleurs<br /> je n'avais pas faim,  je m’attendais à mourir. Cela dura des mois. Ensuite pendant des années beaucoup de maux et problèmes médicaux ont nécessité des<br /> interventions, et aussi le manque d’envie de vivre, se réveiller le matin mais aussitôt espérer refermer les yeux pour toujours. La solution, je l’ai cherchée, la fuite ? Impossible,<br /> « il » me retrouverait, j’étais sa femme, il était plus fort que moi.<br /> <br /> <br /> Retourner chez mes parents, ma mère faisait tout depuis mon enfance<br /> pour se séparer de moi, (abandon, reprise)  ou anéantir tout ce qui pouvait me réjouir. Je ne voyais plus qu’une solution, le suicide. Mais je pensais<br /> à ceux que j’avais été contrainte de quitter et qui ma manquaient, je ne pouvais me résoudre à ne plus voir mon Père et mon petit frère.<br /> <br /> <br /> Adoptant une autre solution, je me mis à travailler avec<br /> acharnement, lieu d’enseignements autres en attendant une heureuse maternité qui viendrait bien un jour.<br /> <br /> <br /> Sous emprise de ma mère qui ne voulait pas de "mon engeance" et de<br /> mon époux qui voulait pas "me nourrir à rien faire", j'acceptais ma vie comme elle était, espérant un jour avoir des Enfants. Ce bonheur me fût enfin accordé 8 ans après ce désastre. Jamais<br /> aucune allusion à ce drame, sauf le jour enfin où je décidais de demander le divorce, amiable évidemment pour pas faire de bruit, partir encore sans rien dire, avec mes Enfants. Ils n’avaient que<br /> 13 et 16 ans, pas vraiment l’âge idéal, beaucoup de fragilité, d’autres chemins libres mais contraintes, des responsabilités, d’autres cahots.<br /> <br /> <br /> Si la justice des hommes n’est pas toujours juste, j’ai eu à<br /> constater que la Justice Divine met les individus à l’épreuve du temps, s’ils n<br /> <br /> <br /> <br />
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K
<br /> <br /> j'aurais aimé la suite...j'imagine peut être à tort qu'il a finit par le payer cher...<br /> <br /> <br /> Tu es une femme avec un vécu très difficile mais dotée d'une grande force, c'est très encourageant pour ceux qui lisent, nous pouvons voir que même dans la pire des situations, nous pouvons y<br /> arriver!<br /> <br /> <br /> <br />
K
<br /> <br /> Est-ce que de ton côté tu ne peux pas l'armer en lui donnant confiance en lui, en lui faisant comprendre de qu'est son père par tes actes et lui apprendre à ne pas se laisser marcher dessus?<br /> <br /> <br /> La base est là, le psy est une béquille si tu ne te sens pas d'attaque mais du bon sens et de l'amour feront la barrière.Tu ne peux pas non plus proteger ton fils contre tout, il doit aussi faire<br /> ses propres armes, a toi d'être vigilante.<br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Tu as de la chance mais avec un enfant de lui qui a 4 ans, comment faire ?<br /> <br /> <br /> Je fais au mieux, parant les coups, mais on aurait besoin d'une vraie formation, je pense retourner consulter un psy si j'en trouve un spécialisé, pour "armer" mon fils au mieux pour qu'il se<br /> construise sans se faire démolir par son père...merci, RD.<br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Il m'a assassinée avec ses mots, je lui ai reparlé hier de ma TS de l'an dernier et l'ai qualifié de criminel en liberté. Mais jamais de remords ou de regrets de sa part. J'ai vu la mort de près,<br /> pour des mots qui m'ont fait prendre en 4 secondes la mesure de tout... soudain tout s'éclaire et c'est si sombre en fait...<br /> <br /> <br /> <br />
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K
<br /> <br /> Leur violence verbale est extrêmement douloureuse, nous, nous arrivons avec des sacs de bonnes intentions et eux avec des colis de mauvaise foi, de méchanceté et de haine, il est normal que<br /> quand nous nous rendons compte du décalage, nous tombions de haut!!<br /> <br /> <br /> Ca n'était pas le deal du départ, ça n'était pas la personne qu'on croyait, il n'y a pas l'amour dont on nous a parlé, tout est faussé à la base, il n'y a que mensonges et trahison!<br /> <br /> <br /> Il y a bcp de suicides chez les personnes qui vivent avec les Pn et pour cause!<br /> <br /> <br /> J'ai pour ma part décidé de vivre en dehors des conventions et des attentes des PN, pour ne pas leur laisser le PLAISIR de gerer encore ma vie alors que je les ai quittés.<br /> <br /> <br /> bon courage RD, la route est longue, mais c'est une belle revanche que d'en sortir et reprendre le goût de faire les choses.<br /> <br /> <br /> <br />