Du psychopathe au PN histoire d'une évolution-Des dictatures aux démocraties autocratiques
Publié le 14 Novembre 2010
Du psychopathe au PN histoire d'une évolution
Le peuple humain outragé par l'élite perverse ! Le peuple humain brisé par l'élite perverse ! Le peuple humain martyrisé par l'élite perverse ! mais Le peuple humain libéré par l'élite juste, noble et courageuse ... quand pourrons nous dire cela Jean Faggiani ?
Dans ce chapitre nous allons nous intéresser à la perversion narcissique et à ses implications et conséquences sur l'humanité.
Il s'agit d'une réflexion rudimentaire et béotienne, tous vos éclaircissements à ce sujet et vos apports pour en corriger les imperfections sont les bienvenus.
Démocratie : système politique, forme de gouvernement dans lequel la souveraineté appartient au peuple.
« La démocratie c'est le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple. » Périclès, elle s'oppose à l'aristocratie, à la ploutocratie, à l'oligarchie, au népotisme.
Un lien existe me semble-t-il entre ces 6 événements ;
La valorisation des tendances négatives ; narcissisme, égocentrisme, orgueil ... à la place de l'humilité, de la modestie, de la simplicité ...
La montée en puissance des élitismes, du culte des stars, des célébrités, la valorisation du concept de VIP, la valorisation du pouvoir, de la richesse.
la dévaluation progressive de l'image du peuple, la réduction du peuple au rang d'objet dans les médias
La montée progressive des injustices, des humiliations et de la violence au sein et envers le peuple
La valorisation, l'exaltation et la normalisation des conduites perverses, par les médias
et l'emprise des marchands sur la société humaine et ses médias.
Sans que nous ne nous rendions compte de rien, les marchands ont mis la main sur tous les médias de grande influence, et agissent envers le peuple comme le manipulateur narcissique envers sa proie.
Le manipulateur narcissique séduit sa victime en se montrant attentionné, prévenant, attentif.
La séduction perverse qui peut se mettre en place sur plusieurs années consiste à influencer, fasciner l'autre jusqu'à ce qu'il perde toute sa spontanéité, le privant de toute parcelle de
liberté. Il sera amené à penser, a décider, à agir autrement que par lui-même, et suivant les désirs du manipulateur.
Tout cela sans qu'il s'en rende compte.
Par une manipulation subtile et par des manoeuvres successives, la victime sera amenée à accepter l'emprise sans qu'elle soit consciente qu'il y a pour elle menace. Elle se trouve alors ligoté psychologiquement.
Nous pourrions ajouter une quantité d'autres similitudes entre l'attitude du manipulateur narcissique et l'attitude du marchand à travers sa nouvelle vitrine qu'est la télévision.
Pour le marché, l'être humain ne représente qu'une puissance d'achat ou de travail, il est considéré comme un objet. Il s'agit donc d'un système pervers car tout pervers narcissique considère autrui comme s'il s'agissait simplement d'un objet.
L'exaltation des conduites sexuelles perverses par tel ou tel présentateur vedette de la télévision (partouzes, voyeurisme, échangisme prôné par certains), les conduites perverses évidentes de certains autres présentateurs (frottisme, vexations sous forme de plaisanterie, tripotages imposés par quelqu'un ayant de l'autorité), où les émissions dans lesquelles l'humiliation est devenue une norme (le maillon faible, l'île de la tentation etc.) ne sont que le reflet d'une mise sous tutelle du peuple par un système pervers, présenté par des pervers narcissiques ou des vénérateurs de la perversion (certains présentateurs de jeux semblent « se tire la bourre », à celui qui dominera le plus sont public ou ses invités considérés comme des objets).
À l'échelle individuelle, le pervers narcissique choisi une proie naïve, la séduit, puis en maniant la suggestion, le chaud et le froid, la culpabilisation sournoise, la met progressivement sous
sa dépendance pour en faire au mieux un fan au pire un esclave. Ces mécanismes sont simples : il humilie sa victime et, à la moindre réaction, lui dit qu'elle n'a pas le sens de l'humour qu'elle
ne comprend pas la plaisanterie.
Il l'a culpabilise sans qu'elle s'en rende compte l'obligeant ainsi à agir selon sa volonté. Il crée en elle un système de dépendance qu'il prétend être le seul à savoir soulager. Il génère en
elle du stress et s'érige ensuite comme celui qui calme, qui gère, qui apaise, ou qui permet d'oublier.
Il offre des « cadeaux » que la victime doit payer en retour ; soit en acceptant les désirs du pervers, soit en acceptant d'être humilié pour faire grandir le sentiment de
puissance du pervers, soit en acceptant de vénérer le pervers.
N'avons-nous pas là l'impression de voir certain présentateur de jeux télévisés, qui parviennent même à pousser le cynisme en laissant croire à leur « public victime », être les généreux donateurs de leurs gains, alors qu'en réalité ce sont eux et leurs maisons de production qui engrange les véritables gains sur le dos de leur victime le peuple.
N'avons-nous pas l'impression de voir à l'oeuvre le « système manipulateur marchand actuel » engendrant de plus en plus de dépendant, d'accroc, que la communauté doit soigner ?
Il s'agit en fait d'un pur mécanisme de manipulation narcissique, érigée en véritable système.
Quelques exemples de perversité normalisée depuis la prise en main des valeurs par le système champ.
Les jeux d'argent sont par principes immoraux puisqu'il s'agit de gagner beaucoup sans véritablement travailler, (1500 € en cinq minutes autrement dit 18 000 € de l'heure pour répondre à
quatre questions idiotes de « qui veut des millions », ils opposent en fait à la morale humaine prescrivant de mériter son salaire, de travailler pour gagner de l'argent.
Non seulement le système marchand a introduit les jeux vénaux à la télévision mais il en a truffé la plupart des programmes. Les marchands poussent en même temps la perversité en demandant à des journalistes d'être les vendeurs de leurs jeux, de devenir de simples boutiquiers, ce qui permet aux marchés de corrompre un peu plus le système des journalistes le rendant de plus en plus inaptes à sa vocation, c'est-à-dire critiqué les puissants et les systèmes pervers pour défendre le peuple dont ils devraient être au service dans une démocratie réelle. Le marché intègre des êtres humains censés défendre l'humanité de la manipulation dans la manipulation elle-même.
Pour la psychiatrie, certains types de sexualité sont considérés comme perverses, déviantes. C'est le cas du sadomasochisme, du voyeurisme, de l'exhibitionnisme.
Si la psychiatrie considère ces conduites sexuelles comme déviantes ce n'est pas pour rien, c'est parce qu'elles maltraitent les victimes, c'est-à-dire les personnes vulnérables, à l'origine
non-perverses entraînés dans ces pratiques par des pervers manipulateurs et habiles contre leurs convictions, leurs capacités psychiques, et contre le véritable sens qu'ils veulent donner à leur
existence.
Comment se fait-il alors que ces conduites déviantes soient régulièrement prescrites, mises en avant, par certains présentateurs de télé comme si elles étaient des conduites normales. C'est
exactement par le même subterfuge, que les pervers entraînent leurs victimes dans leur conduites perverses, en leur faisant croire « qu'il est normal de vivre ses fantasmes »,
« d'aller jusqu'au bout de sa sexualité », en les culpabilisant en leur disant « qu'ils sont ringards, démodés » etc.
Seulement, seuls les pervers sortes indemnes de ces pratiques perverses. En effet, ils sont les seuls à être suffisamment dépourvus de sensibilité, de morale, de sentiment de culpabilité, de
regrets, de remords, pour vivre dans la perversion sans en être touché puisque la perversion ne peut pas toucher les pervers narcissiques immergés naturellement dans celle-ci. Le pervers ne
risque pas de détruire son image, car dans la perversion il est à son image ce qui n'est absolument pas le cas des personnes vulnérables et normalement névrosées entraînées dans ces pratiques
démoralisantes (un névrosé à des fantasmes comme tout le monde mais il s'interdit à les mettre en acte).
Le risque est aussi grave pour les victimes du pervers narcissique individuel que pour les victimes d'un système pervers narcissique global.
Vidée de sa substance, vidée de son sens, au bord de la dépression, et maintenu dans cet état par le pervers sadique pour jouir du spectacle, la victime finit par s'autodétruire.
Les grands pervers psychopathes comme Hitler finissent toujours par tuer l'objet qu'ils disent aimer (Hitler a conduit le peuple allemand jusqu'au suicide), quand aux « petits pervers
narcissiques », ils maintiennent leur victime en état de dépendance et de vénération, ils génèrent un manque perpétuel et un épuisement psychologique et physique afin de l'utiliser à leur
seule fin et de la dépouiller en permanence.
Nous pouvons dire cela du marché qui depuis qu'il est au pouvoir (le début des années 90), stresse continuellement l'humanité naïve et vulnérable, en réduit une part à l'état d'esclave (la
cohorte des ouvriers du monde qui travaille aujourd'hui pour un simple salaire de survie), une autre part à l'état de fan destiné à vénérer l'élite perverse pour lui donner une bonne image
d'elle-même, une autre part du peuple sensible à cela, est orienté vers les dépendances « jeux, sexe, drogue, consommation ».
De même que le pervers, efface l'image que la victime a d'elle-même pour mettre la sienne à la place, le système pervers efface l'image que le peuple a de lui-même, pour mettre la sienne à sa place (c'est pourquoi il n'est plus question du peuple à la télévision depuis les années 90, l'élite ayant pris toute la place).
Il faut soigner les pervers plutôt que leurs victimes.Curieusement et bien que la psychiatrie (Freud), nous explique que le véritable malade c'est le pervers, le narcissique, le névrosé correspondant à la normalité, la psychanalyse semble délaisser totalement le cas du pervers narcissique pour ne s'intéresser qu'à ses victimes.
Une étrange pudeur semble s'être installée dans les esprits les plus critiques et les a empêchés d'essayer de percer les secrets de la relation entre deux individus caractérisés par l'emprise de l'un sur l'autre ; étonnante ou omission, et ceci d'autant plus que le narcissisme a été considéré, à l'origine, comme une perversion. Sigmund Freud en 1914 dits avoir emprunté le terme « narcissisme » a P. Näcke (1899) lequel l'avait trouvé chez H. Ellis (1898) ; ces deux derniers le considèrent comme une perversion. Alberto Eiguer ; le pervers narcissique et son complice.
Une chose d'emblée paraît remarquable dans le trio ; pervers légal, victimes sans preuve, psychothérapeute, c'est que les psychothérapeutes malgré le fait qu'ils comprennent tout à fait les mécanismes du pervers et les souffrances de la victime, continuent de soigner les victimes souvent légèrement névrosées et sensibles (c'est-à-dire tout à fait normale aux yeux de l'humanité) au lieu de mettre en garde l'humanité et ses victimes potentielles des mécanismes et de la dangerosité de ces pervers sans symptômes
Ce sont les pervers qui rendent ce monde invivable et violent pour les névrosés sensibles c'est-à-dire pour le commun des mortels, ce sont les pervers qui poussent les plus fragiles d'entre nous vers l'alcool, la drogue, l'anorexie, la perversion sexuelle, le suicide sous toutes ses formes par leurs attaques perverses, et pourtant la plupart des psychothérapeutes semblent ne se préoccuper que des victimes sans rien faire pour mettre hors d'état de nuire les bourreaux.
Depuis les débuts de la psychanalyse, le névrosé est considéré à juste titre comme la normalité et le narcissisme et la perversion, comme la véritable anormalité, et pourtant ce n'est que du
névrosé dont parle la psychanalyse, c'est la victime que l'on cherche à restaurer pour les remettre d'aplomb, pour le remettre au travail et en circulation dans un monde entièrement voué aux
perversions imperceptibles.
Aujourd'hui il me semble, la médecine et la psychanalyse travaille de façon générale pour le pervers narcissique. (Le pervers narcissique stresse et épuise sa victime pour mieux l'abuser,
exactement comme le marché aujourd'hui qui rend fou une grande partie de l'humanité, l'épuise et l'essore, tout en demandant aux médecins de freiner les arrêts maladie consécutifs à ces attaques
perverses indiscernables.
Nous sommes exactement dans le même mécanisme que les gourous des sectes, qui stressent et fatigue leurs adeptes tout en les empêchant de se soigner).
Depuis la grande émergence du système de consommation et de la prépondérance du marchand et de son « élite », même le système psychanalytique semble avoir été embrouillé par la perversion narcissique et ses moyens de séduction.
Nous pouvons trouver un symbole de ce brouillage de conscience dans la manipulation réussie par Picasso sur la psychiatrie et sur le psychanalyste Jacques Lacan. En effet, par ses techniques de séduction sur son entourage, Picasso pervers notoire est parvenu dans un premier temps à rendre quasiment folle une de ses nombreuses victimes en l'occurrence Dora Maar, et à convaincre son ami psychothérapeute que c'était elle effectivement qui était à soigner dans la mesure où elle était au bord de la folie et du suicide, épuisé et vidé par les humiliations et les manipulations du peintre catalan. Un psychothérapeute clairvoyant, aurait dénoncé les agissements du bourreau en même temps qu'il soignait sa victime.
Voici quelques lignes à ce sujet extrait du livre de Nicole avril chez Plon :
La rupture signifiée (mais qui n'en sera pas véritablement une car le pervers ne libère jamais sa victime et c'est ce qui l'a rendu folle), Dora Maar refuse de prendre dans les salons la pose avantageuse de l'« ex-maîtresse de Picasso ». Elle se noie dans la jalousie, le chagrin, la colère. Lacan viendra l'arracher à l'enfermement et aux électrochocs de Sainte-Anne et la fera entrer dans un tolérable « après ». Tolérable, la vie le serait davantage si Picasso ne venait de temps à autre raviver les blessures en infligeant à l'abandonnée de perverses humiliations. Quelques années après leur séparation - elle ne l'a plus revu ni n'en a eu de nouvelles -, on lui livre un énorme et très lourd colis. L'envoi est de la main du peintre. L'emballage est d'une complication extravagante pour mieux protéger le contenu qui se révélera, au bout de longs efforts, être une misérable chaise, lourde, massive, encombrante, sans valeur ni utilité. Colère et chagrin de la destinataire : elle comprend la perversité de l'expéditeur qui la fait rêver un instant d'un faux retour en grâce, et peut ensuite vérifier qu'elle reste trop dépendante de lui pour se débarrasser de l'horrible cadeau (qu'effectivement elle conservera). Dora Maar signale brièvement les cris de plaisir que lui arrachait Picasso dans leurs ébats, mais ce sont les cris de malheur qui résonnent le plus fort dans le roman de Nicole Avril. Comme pour signifier que, si Picasso était un génie, il avait aussi le génie du mal
Nous sommes aujourd'hui encore dans la même mécanique, les psychothérapeutes font entrer les victimes du marché dans un « tolérable après » comme s'ils admettaient le tribut de victimes innocentes réclamé perpétuellement par le Minotaure.
Il est temps me semble-t-il, que les psychanalystes, les psychologues et psychiatres, prennent l'attitude de Thésée et d'Ariane face au Minotaure et désigne volontairement leur corporation pour aller combattre et terrasser le monstre. Le fil d'Ariane correspond aux mécanismes stéréotypés de la perversion narcissique et du sadisme, le révéler au grand jour correspond à la mise à mort du monstre qu'il soit homme ou système (le marché aujourd'hui agi à l'échelon mondial comme un pervers narcissique envers sa victime).
Si comme le soutient P. Recamier, le pervers est un psychotique sans symptômes, il n'est pas sans victimes et ce sont ses victimes potentielles et futures qu'il est du devoir du psychothérapeute de protéger, en mettant hors de nuire le pervers narcissique, même s'il recèle un artiste (et je ne sais pas si Picasso survivra a l'échelle du temps de l'histoire de l'art) car tout pervers fini par conduire vers la mort ses victimes.
Pablo Picasso meurt à Mougins le 8 avril 1973. Des éclairs déchirent le ciel. Il a 92 ans. Comment a-t-il pu les quitter? S'interrogent ses proches, lui qui répétait : Dans la vie, il est beaucoup plus facile de commencer que de s'arrêter. Le matin de l'enterrement, Jacqueline, folle de douleur, interdit l'entrée du cimetière de Vauvenargues à la famille du peintre. Deux jours plus tard, Pablito, le fils de Paulo, fait une tentative de suicide. L'année suivante, c'est au tour de Paulo, devenu alcoolique, de mourir d'une cirrhose. En 1977, Marie-Thérèse Walter se pend dans son garage. Neuf ans plus tard, Jacqueline Roque travaille sur la rétrospective des oeuvres de son mari, puis se tire une balle dans la tête. Voyageurs sans bagages, ombres fidèles, fantômes en sursis, ils ne pouvaient se résoudrent à vivre un seul jour sans lui.
Rien n'est à exalter dans ce type de fin , quelle gloire peut en tirer Picasso, ce n'est que la conséquence de l'emprise redoutable d'un pervers sur ses diverses victimes et de l'effet dévastateur d'un pervers banal incapable d'émanciper son entourage, de l'élever pour lui offrir les moyens de grandir après lui.
Des dictatures aux démocraties autocratiques
Le degré de perversion et de cruauté d'une société est relatif à l'ambiance dans laquelle évolue cette société.
Cette ambiance dépend de la place occupé par le peuple et du caractère du pouvoir dominant.
Nous pouvons distinguer deux grands modèles sociétal.
D'un coté, les structures dans lesquelles le groupe dominant impose sa volonté à l'ensemble du peuple (dictature, oligarchie, aristocratie, théocratie, etc.).
De l'autre, les structures pour lesquelles, en principe, le peuple est au sommet de la hiérarchie (les démocraties).
1/ Les systèmes basés sur l'hégémonie des dominants
Toutes sociétés ou les dominants imposent leurs volontés au peuple, que ce soit par la force et la cruauté (dictature) ou par la manipulation (démocratie du marché), sont naturellement plus injustes, plus archaïques, plus cruelles ou plus perverses, que les sociétés véritablement démocratiques.
Evidemment il n'y a aucune commune mesure, entre la violence et la terreur imposée par les dictatures et la manipulation des valeurs utilisée par le marché en démocratie.
L'autocratie nous vient de la nature
Issus des motivations en cours chez nos cousins singes, l'autocratie, est un fonctionnement primaire. Il ignore la conscience et tire son énergie des pulsions primitives (thésaurisations des privilèges, besoin de domination etc.).
En anéantissant tout contre pouvoir, la nature réactionnaire, belliqueuse, élitiste ou autoritaire des caractères autocrates, est une menace permanente pour la paix, l'égalité, ou la liberté.
Une société dominée par une structure mentale que l'on peut considérer comme psychopathologique (le régime nazi par exemple), a toutes les chances de finir par un carnage.
Ce mécanisme est valable à l'échelle de l'individu comme a celle de la société.
Le psychopathe torture, tue, ou fait tuer, aussi bien ceux qu'il prétend aimer (la famille pour le psychopathe, le peuple allemand pour Hitler) que ceux qu'il déteste (le bouc émissaire pour le psychopathe, le peuple juif pour Hitler).
Une société dominée par une structure narcissique (exit l'autocratie du marché), à toutes les chances de se retrouver prisonnière volontaire d'un bagne insensé et dorée.
Le narcissique individuel comme le pouvoir narcissique, stimule les faiblesses de sa victime pour la rendre docile à ses volontés.
A la différence du psychopathe qui enfreint la loi pour s'imposer à sa victime, le narcissique utilise la manipulation tout en restant dans les limites de la loi. Le pervers narcissique mystifie sa victime pour l'abuser, tout en restant dans la légalité.
C'est toute la magie du système pervers ; faire de sa victime, une victime consentante ignorant qu'elle est victime, tout en pressentant qu'elle a été bernée.
Comme le narcissique individuel, le pouvoir narcissique utilise instinctivement plusieurs manipulations pour prendre le contrôle de sa victime (c'est tout a fait apparent a la télévision, devenue aujourd'hui le reflet de la pensé du marché narcissique).
1/ Il s'agit de privilégier le plaisir sur la conscience, d'inciter à la compulsivité, de stimuler les bas instincts, de stresser pour empêcher de réfléchir à sa condition. Tous ces mécanismes ont entraîné sans qu'il s'en rende compte, le peuple à la soumission et à la dépendance du marché.
2/ Il s'agit de flatter les basses qualités de sa victime (son coté sexy, à la mode, sa docilité, sa légèreté, etc), tout en gardant sous silence ses qualités supérieures (le coté responsable, engagé, travailleur, consciencieux, solidaire, bénévole, du peuple).
3/ Il s'agit de culpabiliser la victime, qui n'en fait jamais assez pour son maître.
4 / Il s'agit de dégrader son image, de l'infantiliser.
Dans la plupart des jeux télévisés (seuls espaces télévisuels où apparaissent les gens "ordinaires"), des présentateurs narcissiques montrent l'image d'un peuple, vénal, naïf et facilement
manipulable. Un peuple qu'on peut humilier, ruser, toucher, abuser et dont l'animateur peut se moquer. Un peuple simple, admiratif de l'animateur (donc du système dominant narcissique), un peuple
sans esprit critique, heureux de son sort, ne se posant pas de question sur l'existence, se contentant d'être léger.
Les pouvoirs démocratiques évolués
Lorsqu'ils acceptent les règles de la démocratie, les pouvoirs parviennent à contenir correctement les désirs de toute puissance des dominants.
Pour ce faire, un système démocratique doit accepter en son sein et sans les manipuler, des contre pouvoirs (médias, justices, oppositions, etc.).
Il doit être en mesure de supporter une opposition combative et appropriée, une justice puissante, des journalistes indépendants et incisifs, un syndicalisme attentif et des intellectuels démocrates, autrement dit acquis à la cause du peuple.
À ce moment-là, les équilibres sont respecté et le peuple aussi (exit l'époque Sartre, Malraux, Camus, Foucault, Bourdieu).
Dans les démocraties efficaces, chaque régression sociale, chaque manquement éthique, chaque maltraitance du peuple, soulève un tollé général. L'ensemble des corporations chargées de la protection du peuple se met en branle et obligent les dominants à faire marche arrière, ce qui empêche toute dérive hégémonique.
Des mécanismes automatiques
Si les circonstances mondiales ont permis quelques fois à la démocratie d'accéder à un bon fonctionnement, comme ce fut le cas lors des 30 glorieuses, les mentalités réactionnaires et narcissiques restent en permanence à l'oeuvre (par mentalité réactionnaire, nous entendons les dominants méprisants les faibles et vénérant les forts).
De façon intuitive, autrement dit, sans intention déterminé, les dominants narcissiques visent naturellement à faire régresser les valeurs démocratiques pour réinstaurer leur toute puissance (c'est le cas du marché depuis trois décennies).
Ces dominants autocrates profitent instinctivement de toute instabilité, de toute baisse de la vigilance pour reprendre le pouvoir. Une fois au sommet de la hiérarchie, ils commencent à agrandir leur possession en grignotant progressivement celle du peuple. Peu à peu, ils font régresser ses acquis sociaux, font disparaître son image des médias au profit de la leur, et thésaurisent l'ensemble des privilèges.
Incapables de gérer leur désir de toute puissance, ces dominants cherchent irrépressiblement à neutraliser toute opposition (en démocratie ils utilisent la manipulation, l'intimidation, la corruption).
Incapable de fixer des limites a son expansion, le système narcissique (le marché actuel) attend qu'on les lui fixe.
La société idéale pour le monde contemporain, serait une démocratie réelle, une démocratie consciente qu'il ne faut pas manipuler l'opinion du peuple, pour profiter de toute sa sagesse et son bon sens. Une démocratie déterminée à consulter et à écouter le peuple, a respecter ses valeurs profondes et ses véritables désirs sans les manipuler.
Aujourd'hui le monde dit occidental et démocratique, tourne sur un régime de simulacre démocratique..
Le marché à progressivement induit ses valeurs dans l'esprit du peuple. En réalité, il serait plus juste de dire que le marché à étouffée (d'une façon tout à fait perverse, donc impossible à détecter), les valeurs du peuples pour stimuler à la place ses pulsions primaires.
Le degré de perversion d'une société ou de l'humanité est fonction de l'ambiance
Dans un monde relativement paisible et sécurisé, un monde fortement spiritualisé qui n'a pas à vivre sous la crainte permanente d'un ennemi, ni sous le diktat de dominant perpétuellement désireux d'asservir ceux qu'ils considèrent comme étrangers, le degré de cruauté est relativement faible voire inexistant, l'entraide, la fraternité et la solidarité, sont au contraire extrêmement présent - c'était le cas des aborigènes d'Australie, de certaines peuplades indiennes en Amérique, de certains peuples océaniens ou africains. Dans ce type de cadre de vie, l'éducation peut se dispenser autour des grands principes de l'amour, de la concorde et du bonheur.
Quand au contraire, le monde environnant est hostile, l'ennemi toujours prêt à surgir, les dominants toujours prêts à partir à la guerre, l'ensemble humain doit développer les facultés liées au combat, à l'hostilité et à la violence - insensible, téméraire, inébranlable, rigoureux, intraitable, sourd, intransigeant - sont quelques-unes des « qualités » requises, et ces qualités engendrent la plupart du temps la cruauté et la perversité.
La cruauté est le remède de l'orgueil blessé. Friedrich Nietzsche
La violence envers autrui, la perversion et la cruauté n'appartiennent pas à la nature propre de l'être humain. Ces excès sont le résultat du système de valeurs mises en place, des défaillances éducatives et sociales de la société, et du manque d'autocritique et de réflexion sur elle-même.
Quand une société comme la société marchande actuelle, s'autorise à négliger l'éducation de certains êtres humains, tout en privilégiant de façon outrageuse et népotiste, une petite élite ... quand elle s'autorise à plonger des hommes dans le dénuement total moral et physique ... quand elle se permet de jeter dans la rue des êtres humains les obligeants à développer des attitudes de survie identique à la jungle ... et bien, une telle société, augmente doucement mais sûrement, le degré de violence, de cruauté et de perversité de son humanité.
Quand une société s'autorise a écraser des parents sous le poids du stress, de l'insécurité, de la charge de travail salarial et domicile et des valeurs absurdes véhiculées par la télé, elle conduit une partie de sa population, frustrée de toutes parts, à se violenter elle-même - alcoolisme, dépression, drogue etc. - et à violenter les plus faibles des siens - femmes, enfants.
Quand une société insinue la peur et le racisme pour des raisons bassement électorales et commerciales, quand elle préfère laisser se développer l'injustice plutôt que la justice, le népotisme plutôt que le mérite, la violence policière plutôt que le respect, elle alimente sa propre société en violence, en cruauté et en perversité.
Quand une société préfère donner à vénérer l'élite narcissique plutôt que le peuple, la vanité plutôt que l'humilité, l'égocentrisme plutôt que la simplicité, le VIP plutôt que l'égalité, l'égoïsme plutôt que le partage, la domination plutôt que le mutualisme, le plaisir plutôt que l'amour, l'avoir plutôt que l'être ... elle engendre en son sein même, toujours plus de nihilisme, de violence, de cruauté et de perversité
Lorsque qu'une société, banalise à l'aide de ses médias le meurtre, la torture, la froideur, la cruauté et l'insensibilité, et l'idée selon laquelle la vie de certains êtres humains - de préférence issus de pays pauvres - est insignifiante par rapport à la vie d'autres êtres humains - de préférence blanche et occidentale - elle génère de plus en plus d'insensibilité, d'égoïsme et de capacité au génocide et à la cruauté.
Quand une société jette de plus en plus de gens en prison, à la merci de la perversion et de la cruauté qui y règne, au lieu de choisir les alternatives et de rendre le monde carcéral vivable, pédagogique et réellement éducatif ... elle fabrique de plus en plus de violence, de cruauté et de perversité.
Quand une société institue l'injustice, la corruption, et la manipulation dans ses relations intercommunautaires, quand elle préfère utiliser la cruauté, la terreur, et la guerre plutôt que la diplomatie pour résoudre les problèmes de l'humanité, elle soutient et stimule le système violent, cruel et pervers à l'échelle humaine.
Quand une société humaine, offre de plus en plus de pouvoir à des êtres humains de plus en plus claniques, de plus en plus insensibles à la souffrance des « hors clans », des êtres humains de plus en plus élitistes, de plus en plus arrivistes, de plus en plus cruels, de plus en plus pervers, de plus en plus froids et manipulateurs, de plus en plus cyniques, de moins en moins responsable de la collectivité humaine tout entière ... elle engendre dans l'humanité de plus en plus de cruauté, de violence et de perversion.
Nous le voyons donc, la capacité humaine à faire souffrir ses semblables, a torturé ses congénères, à pervertir autrui, a décider du meurtre en série comme du meurtre industriel, à décider de ramener un autre peuple au Moyen Âge sans en mesurer les conséquences humaines ... toutes ces capacités humaines, ou plus précisément inhumaines, sont le fruit d'un contexte, d'un certain type d'éducation, en aucun cas il ne s'agit d'attitude innée.
La capacité à déclencher des guerres sans se soucier de la population vulnérables, la capacité de maintenir un pays dans le chaos pour arriver à ses fins, toutes ces capacités perverses ne sont pas innées en l'homme mais acquises au sein d'un tissu éducatif favorisant le narcissisme, la clanicité, l'élitisme discriminant, l'insensibilité à autrui, le désir de toute-puissance, etc..
L'humanité a les moyens d'être la plus universelle, la plus juste, la plus fraternelle et la plus égalitaire de toutes les espèces quand elle s'en donnera les moyens.